ciel ouvert sers charente

Le programme 2010

L'association a accueilli en résidence fin mai Dominique Pifarély et Michele Rabbia, pour une semaine de répétition dans le studio d'enregistrement installé au hameau de la Brousse et géré par l'association POSE, et un concert dans l'église de Sers.

L’accueil du Centre Dramatique Poitou-Charentes en 2010

Le chapiteau du Centre Dramatique s’est installé du 19 au 29 juin sur la commune de Torsac. La compagnie du CDPC est composée d’une quarantaine de professionnels du spectacle, très fortement impliqués dans ce travail de terrain auprès des publics ruraux de la région Poitou-Charentes.
Ce Printemps Chapiteau 2010 s’était déjà posé depuis le mois de mars à Azay-le-Brûlé, Ardin, Isle Jourdain et Meschers.

L’avant « Printemps Chapiteau »

Le chantier de création a rassemblé, dès le mois de janvier, 35 amateurs pour le spectacle «Bienheureux celui qui s’assied ». Sous la direction d’Alexandre Doublet (conception du projet et mise en scène) et Charlène Martin (chant), ils ont répété durant tout le printemps à la salle des fêtes de Torsac.
Dès le mois de février les écoles ont été invitées à s’inscrire pour la représentation scolaire de la pièce de Wajdi Mouawad « Pacamambo ». Un dossier pédagogique leur a été fourni afin de leur permettre de préparer les enfants à la découverte du spectacle et aux rencontres avec les comédiens et le metteur en scène.
Au mois d’avril la recherche d’habitants du territoire pouvant accueillir des petites formes a commencé, d’abord par une réunion d’information, puis par l’activation des différents réseaux associatifs. Ce sont finalement 15 petites formes qui ont eu lieu, conformément aux vœux du Centre Dramatique.
Une exposition de photos des répétitions et du chantier de création a eu lieu à la médiathèque de Villebois-Lavalette du 1er au 11 juin, pour marquer l’approche de la venue du Printemps Chapiteau.


Pendant le Printemps Chapiteau…

Samedi 19 pendant la journée :
Le montage du chapiteau a eu lieu sur le terrain de football de Torsac. Une quarantaine de bénévoles étaient présents en plus de la trentaine de personnes du CDPC. Un déjeuner a été offert à tous à la salle des fêtes de Torsac.

Samedi 19 et mardi 22 juin en soirée :
Des petites formes étaient proposées par les acteurs et les musiciens, destinées à être jouées gratuitement chez l’habitant ou dans des espaces publics, dans d’autres communes que la commune d’accueil du chapiteau. Le principe est le suivant : l’habitant invite chez lui ses voisins, ses amis, à une petite forme théâtrale qui ne dure pas plus d’une heure. La soirée se poursuit par un repas que les acteurs et les spectateurs partagent ensemble, les maîtres du lieu ayant préalablement demandé à chaque spectateur d’apporter les différentes victuailles composant le menu. Les textes étaient soit des classiques de la littérature (Conrad, Maupassant, Baudelaire, Brecht…), soit conçus et écrits spécialement par leurs interprètes.
15 petites formes ont eu lieu,
- chez des particuliers, à Chavenat, Combiers, Dignac, Garat, Gurat, Marthon, Rivières, Sers, Taponnat, Vilhonneur, Villebois-Lavalette.
-
dans des lieux publics, à la salle des fêtes d’Edon et à Villebois-Lavalette  dans un restaurant et à la maison de retraite. L’association  Ciel ouvert avait veillé à la qualité patrimoniale des lieux d’accueil : le domaine de Connétable à Gurat, l’ancienne forge de Sers, la Tour Saint-Jean à Marthon, un ancien moulin à Dignac, la salle des fêtes d’Edon, la ferme ancienne de la Robinière à Vilhonneur, le restaurant sous la halle de Villebois-Lavalette.

Dimanche 20 juin :
L’inauguration consistait en une soirée cabaret sous le chapiteau. Tous les comédiens ont chanté un répertoire de chansons populaires, accompagnés par les musiciens de la troupe. Un verre de l’amitié a ensuite été offert au public par la mairie de Torsac.

Lundi 21 juin, 19 heures, sous chapiteau à Torsac :
Sous la direction de Nicolas Fleury, était présenté « Pacamambo», un texte de Wajdi Mouawad.

Mardi 22 juin, 10 heures, sous chapiteau à Torsac :
« Pacamambo» était joué pour 160 enfants et accompagnants des écoles de Bouex, Charmant, Dirac, Torsac, Vouzan. Durant la semaine, les acteurs et le metteur en scène sont allés dans les différents établissements scolaires  rencontrer les enfants. Un comédien a aussi animé un atelier théâtre à Vouzan.

Vendredi 25 juin, 20 heures 30, sous chapiteau à Torsac :
« D’ici là, on peut rêver», écrit et mis en scène par Claire Lasne Darcueil, réunissait une vingtaine d’acteurs et de musiciens de la compagnie.

Samedi 26 et dimanche 27 :
Les amateurs ont répété sous le chapiteau avec les techniciens et les acteurs professionnels pour «Bienheureux celui qui s’assied ». La répétition générale a été ouverte à une centaine de spectateurs, la représentation du lundi étant complète.

Lundi 28 juin, 20 heures 30, sous chapiteau à Torsac "Heureux celui qui s'assied", la présentation du travail du chantier de création réunissait les 35 amateurs qui avaient travaillé depuis janvier, 9 comédiens et les techniciens du Centre Dramatique et environ 270 spectateurs. A l’issue de cette représentation, un apéritif et un repas on été offerts à tous ceux qui le souhaitaient.

Mardi 29 juin :
Le démontage du chapiteau  réunissait  une trentaine de bénévoles en plus de la trentaine de personnes du CDPC.


L’artiste venu en résidence arts plastiques en 2010, Yann Géraud

Le travail de Yann Géraud offre une parenté avec celui de Romain Pellas que Ciel ouvert a accueilli l’an dernier. Il manipule souvent des matériaux pauvres ou non dédiés habituellement à la sculpture et mêle peinture, moulage et assemblage dans des œuvres de grandes dimensions.
Il expose régulièrement depuis une dizaine d’années (France, Etats-Unis, Luxembourg) et a présenté deux expositions personnelles dans des FRAC en 2009.
Yann Géraud est venu visiter le Jardin habité en début d'année  2010.
Le repérage qu'il a effectué l'a amené à proposer pour l'été une installation "entre le précaire et la perfection", un monument étrange, coloré, qui ferait suite à d'autres sculptures récentes.

La résidence de Yann Géraud s’est déroulée de août à octobre 2010 :
Un premier séjour au printemps a permis une première prise de contact et le repérage du site.
Un long séjour en août a permis la construction de l’œuvre. Pendant cette période une demie douzaine de bénévoles ont activement aidé l’artiste. Ces personnes faisaient des études liées à l’art (Beaux-arts de Bordeaux, de Dijon, de Breda (NL), histoire de l’art à Rennes…) et ont été très enthousiasmées par leur implication dans la création d’une œuvre de grand format, et par leurs nombreux  moments d’échange avec Yann Géraud.
Des rencontres publiques ont été organisées le 1er août pour une première présentation du projet, puis le 21 août pour une première monstration de l’œuvre en chantier.
Trois groupes d’enfants ont rencontré l’artiste dans le cadre d’une visite globale du Jardin habité, venant du quartier de Ma Campagne à Angoulême et de Vindelle.
Fin septembre, Yann est revenu une semaine pour finir l’œuvre. Il a rencontré les élèves de l’école municipale d’arts plastiques d’Angoulême « Les Acacias » pour une conférence avec présentation d’un diaporama. Le vernissage a eu lieu le 2 octobre. Environ 70 personnes ont vu une présentation des travaux antérieurs de Yann Géraud, avant de faire un grand tour du Jardin habité et d’arriver à la nouvelle sculpture. L’après-midi s’est poursuivi avec un concert de Kent Carter (contrebasse solo) et un apéritif dînatoire.

L’œuvre réalisée

Yann Géraud a suivi à la lettre sa proposition  de fabriquer une sculpture exposant le processus même de son travail. «  As somehow, anyhow, they worked on (Bauhaus) » est composée de quatre parties de surface égale, délimitées par des panneaux  peints sur bâche plastique. Deux élévations en béton coloré, l’une rose vif et l’autre noire, signalent de loin leur présence dans le paysage. Une cabane de chantier en bois de coffrage peinte couleur vert pomme, abrite des maquettes, dessins et divers éléments explicites des sa réflexion autour de la conception et de l’édification de l’œuvre. L’ensemble, au premier abord austère, prend une dimension très différente lorsque l’on pénètre dans la cabane de chantier surchargée d’objets et d’images.
Se dégage une impression de mystère qui excite la réflexion, une monumentalité rigoureuse illustrant l’étrangeté des rituels humains dans la nature.

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